Trop dangereuses, trop tardives, trop chères – Les fantaisies nucléaires du Conseil fédéral sont déconnectées de la réalité

Grâce aux énergies renouvelables, la Suisse pourra couvrir ses besoins énergétiques à 100% avec de l’énergie renouvelable, indigène et propre. En juin dernier, le peuple suisse s’est engagé dans cette voie en acceptant la loi sur l’électricité. En demandant la construction de nouvelles centrales nucléaires, le Conseil fédéral réduit cette politique à néant.

Des risques toujours aussi élevés

Trop dangereuses, trop tardives, trop chères : telles sont les principales raisons qui plaident contre la construction de nouvelles centrales nucléaires en Suisse. Que ce soit en Finlande, en France ou en Angleterre, la construction de réacteurs coûte des milliards et prend beaucoup plus de temps que prévu. En Suisse, une nouvelle installation ne pourrait être raccordée au réseau au plus tôt dans 30 ans. Une contribution du nucléaire à l’objectif net zéro 2050 de la Suisse est donc absolument irréaliste. En revanche, le développement des énergies renouvelables permettrait d’augmenter la production d’électricité beaucoup plus rapidement, de manière propre et fiable. De plus, une centrale nucléaire comporte des risques bien plus élevés que des installations photovoltaïques ou éoliennes. Florian Kasser, président de l’Alliance Sortons du nucléaire, rappelle : « Avec les réacteurs sur le marché, une fusion du cœur et une contamination radioactive à grande échelle sont toujours possibles ».

Participation à la consultation

Le contre-projet du Conseil fédéral arrive seulement sept ans après que le peuple suisse a décidé de sortir du nucléaire. Depuis cette décision, le peuple s’est plusieurs fois prononcé en faveur d’un développement rapide des énergies renouvelables. « Non seulement le conseiller fédéral Rösti ignore les décisions du peuple suisse, mais il crée également une incertitude dans le secteur énergétique, remettant en question la politique énergétique actuelle. L’Alliance Sortons du nucléaire appelle donc les organisations concernée à participer à la consultation et à insister sur l’interdiction de nouvelles centrales nucléaires au profit de la poursuite du développement des énergies renouvelables.